Vacances Mahoraises

Nos deux grands nous ont quittés ... snif !
Souvenirs, souvenirs ...

Baptêmes de plongée: après Clément (de dos),
au tour de Thibaut sous l'œil déjà expert de Coco.

Expert mais frimeur

Sérénitude

Donner à manger aux makis

Masque et tuba

Et tu es sûr qu'il n'y a pas de requins ?

Ça swingue !

Randonnée

Vous voyez l'île ? Alors pagayez !

Petite-Terre

Dziani Dzaha
Hier, nous avons visité Petite-Terre. C'est la petite île de Mayotte qui se situe sur la barrière de corail et où a été construit l'aéroport international. Elle est reliée à Grande-Terre (23 fois plus grande) par des barges qui transportent véhicules et piétons en 15 min environ.
Nous avons commencé la visite par Dziani Dzaha (lac Dzaha en mahorais).
Ce lac a la particularité d'être situé dans le cratère d'un ancien volcan. Mayotte est en effet le reste émergé de 2 grands anciens volcans (6-8 millions d'années). Ces volcans ayant explosé il y a 10 000 ans, celui-ci en est un des cratères résultants.

Ses eaux sont d'un beau vert émeraude, bordées de sable volcanique et d'une palmeraie.
Nous avons fait le tour en haut du cratère qui culmine à 60 m au plus haut.

Moya
Ensuite, nous sommes allés à la plage, mais pas n'importe quelle plage !
Voici pourquoi :

Cette plage est le refuge préféré des tortues marines pour y venir pondre la nuit.
C'est donc un site protégé et bien entretenu pour Mayotte, et on peut donc réserver sa nuit pour camper et le moment venu être réveillé pour assister à la ponte.
Au passage vous avez remarqué que tortue se dit Nyamba en shimaoré.
Voici une des 2 plages de Moya : 

Ces plages sont d'ailleurs ce qui reste de 2 anciens cratères. Nous avons pu dire bonjour à plusieurs tortues en nous baignant.
Puis nous avons repris la barge vers 18h15, heure du coucher du soleil...

Les Bronzés fêtent Noël

Aujourd'hui, c'était voulé spécial Noël. Toute la famille vous souhaite de très heureuses fêtes !

C'est la belle nuit de Noël...

On comprend mieux comment le Père Noël arrive à faire sa si longue tournée : ils sont 2, un blanc et un noir !

Une famille formidable

Après 4 mois, qu'il est bon de revoir nos deux "grands"! Et vive Noël !

Corentin est ravi de revoir ses deux frangins

et ses parents aussi !

L'exaltation est intérieure ...

Arbre de Noël

Les voyageurs l'auront reconnu: le si bien nommé Flamboyant, en fleur depuis un mois, comme si c'était pour les fêtes.

Même pas peur...

Ça y est !

Nous aussi, on a nos alertes.

Comme ça, on est rassuré !?

Depuis une semaine, le message est relayé par tous les médias :

La vie en noir

Voilà comment mes élèves voient leur école et leur village.
Texte entièrement libre qui montre qu'ils sont lucides sur ce qui les entoure et ce qui se passe.
J'espère que vous pourrez le déchiffrer.

Vous pourrez peut-être (selon votre ordi) zoomer en appuyant sur Ctrl et + (et - pour dézoomer !) sur votre clavier ou Ctrl et la molette de votre souris.

Vous noterez qu'ils parlent 2 fois des voleurs et d'ailleurs on nous a encore chapardé dans notre jardin : un régime de bananes cette fois.

Le monde du silence

Nous avons effectué notre troisième plongée hier avec Corentin.

Voici donc quelques-uns des spécimens que l'on peut rencontrer dans le lagon et sur le récif de corail qui le borde.

Bien sûr, je n'ai pas pris moi-même ces photos car:

1- pour ceux qui suivent, on nous a volé notre appareil

2- il faut un appareil étanche !

L'eau y est toujours autour de 30° et c'est un réel plaisir d'évoluer autour de cette faune à peine craintive, certains se laissant même caresser...

En haut, un des emblèmes de l'île, que l'on rencontre à chaque plongée, même avec masque et tuba, la tortue.

En fait il en existe plusieurs espèces.

Le poisson-cocher, très répandu

Poissons-clowns

Murène-léopard

 Les murènes sont assez fréquentes, celle-ci s'est laissée caresser par notre moniteur.

Le bénitier, qui se ferme quand on lui cache la lumière

La rascasse volante

Il y a des centaines d'espèces différentes, de formes et couleurs étonnantes ainsi bien sûr que les magnifiques coraux; j'espère vous  montrer d'autres vues bientôt.

Tranche de vie

Ce matin, en allant au terrain, j'ai assisté avec ma classe à la poursuite puis à l'arrestation d'une jeune femme par un policier près de l'école, autour du kiosque de la photo.

Rentrés en classe, je demande à mes élèves s'ils la connaissent.
 - Monsieur oui ! C'est la belle-mère de Saandati.
 - C'est vrai Saandati ?
 - Monsieur oui, c'est une femme à mon père.
 - Il est où ?
 - Il est reparti à Anjouan.

 - Pourquoi ?

 - Monsieur il avait pas de papiers.

 - Et tu sais ce qu'ils vont faire à ta belle-mère ?

 - Monsieur ils vont l'emmener au commissariat.

 - Et après ?

 - ...

 - Elle va aller au Centre de rétention et elle sera expulsée.

 - Monsieur ils vont la frapper, dit un autre.

 - Mais non, peut-être pas, dis-je.
Et toi Saandati, ça ne te fait pas plus que ça ?
 - Monsieur elle m'aime pas!

 - Et toi ?

 - Monsieur un peu.
Plus tard dans l'échange, un autre garçon dira que c'est le tonton de Nassim qui l'a arrêtée.
 - C'est vrai Nassim ?
 - Monsieur oui.
Et Saandati avait un sourire étrange en coin.
Blindés ils sont. Fermés. Ou alors ils se protègent.
Dans un univers qui leur est devenu familier.

Grosse fatigue ...

Bien mal acquis...

...ne lui profite jamais !

à celui qui a osé s'introduire chez nous jeudi matin pendant que nous essayions d'inculquer à ses frères les hautes valeurs de notre société.

Il a emporté mon ordinateur portable, le disque dur de Corentin, notre camescope, 3 mobiles (bof là pas des affaires!) et l'appareil photo numérique grâce auquel je vous faisais découvrir l'île jour après jour.

Cet être méprisable vous en privera pendant quelques temps. 

Mais qu'est-ce qu'ils ont dans la tête?!

On a beau s'y attendre, c'est très désagréable.
Heureusement qu'il nous reste un ordi, pour le reste, on verra...
Sinon, pendant que votre thermomètre descend, le nôtre monte :on se console comme on peut.

Les chasses du comte Sarkoff

J'ai déjà évoqué le malaise qui nous taraude nous enseignants quand nous découvrons jour après jour que les parents de celui-ci, le père de l'autre, la mère du troisième sont "repartis" à Anjouan. Récemment, un m'a confié que son père y était reparti depuis longtemps et que sa mère était dans la "campagne" et qu'elle revenait à la nuit quand il dormait. Pas étonnant qu'elle n'ait pas désinfecté la balafre qu'il s'était faite au pied avec un coupe-coupe et qui a grossi comme un œuf. D'ailleurs aujourd'hui, il était absent.
On voit de plus en plus de contrôles de la PAF souvent près des écoles... C'est bientôt la fin de l'année, les chiffres vont être exceptionnels !
Vendredi, notre copine Julie a vu 9 des élèves de son école assister à la, comment ils disent déjà en haut lieu, "reconduite à la frontière" de leurs parents.
Alors bien sûr, ne tombons pas dans le mélo mais les gamins, eux, comment prennent-ils ça ?
Samedi, Julie avait envie de pleurer lors du concert de la journée de la convention internationale des Droits de l'Enfant... droit à l'amour, à être élevé par ses parents...
M"sieur, t'as pas 10 centimes pour manger ?

Le cadi a dit

La première fois, en septembre, le cadi (le second après Allah, ici) avait annoncé la veille que la fin du Ramadan était pour le lendemain parce qu'il avait vu le croissant de lune à 18 h. Et c'est le lendemain, à 5 h du matin à la radio, qu'on a appris qu'on pouvait rester couchés parce que ce jour était férié (l'Aïd-el-Fitr ou Ide-el-Fitr selon les sources). Bon, un jour férié c'est toujours bon à prendre...
Cette fois, on savait que la seconde fête majeure des Musulmans était pour aujourd'hui, le 16 novembre, comme dans tous les pays du monde entier où il y a des Musulmans.
Sauf à Mayotte !
Le grand Cadi a décidé que ce serait demain qu'ils fêteraient l'Aïd-el -Kebir et donc, c'est là que ça devient intéressant pour nous, que demain était également férié. Uniquement à Mayotte !
Demain, c'est donc la grande fête pour eux, mais pas pour les moutons...

Remaniement

Changement chez les Marcillaud:
Corentin passe du foot au golf !

Pas d'autre changement à la tête de l'exécutif ...

Surprenant

Que voilà un joli mur de clôture ! Et encore, sur la photo, il n'est pas complet: il est beaucoup plus long.

Voyons ça de plus près.

Un mur de cette qualité est rare ici. Ce qui est étonnant, c'est que derrière, il n'y a aucune construction.
D'ailleurs, c'est la colline boisée. Bon alors, un terrain en attente, comme ces maisons, nombreuses ici, en attente d'un deuxième étage. Mais là rien!
Franchissons le portail ouvert.

Qu'est-ce que c'est ?
un champ de manioc après arrachage, un terrain vague ?
Peut-être cette autre vue vous en dira-t-elle davantage:

C'est bien une sépulture.
Non, pas ancienne, nous sommes dans un cimetière Mahorais. En le visitant, il est difficile de savoir où l'on met les pieds tant les sépultures sont brutes.
Voici la tombe la plus élaborée de ce cimetière:

On devine d'autres tombes plus loin.
Et toujours pas de signe religieux ou autre. Nulle part.

Mais je ne suis pas venu là par hasard. Explications:
Après avoir évoqué la Toussaint, qui n'est pas fêtée ici mais qui, France oblige, était fériée, j'ai demandé à mes élèves s'ils étaient immortels parce que nous n'avions vu aucun cimetière depuis notre arrivée. Sourires.
Puis les langues se délient: il y en a un à côté du terrain de foot !
Bon, on ira le visiter demain. Murmures indignés...
Le lendemain, après le sport, nous en prenons la direction, juste de l'autre côté de la route. Là encore, terrain vague.
Au moment d'y entrer, les garçons s'arrêtent et en me retournant, je vois les filles qui n'ont pas traversé la route et qui se cachent les unes contre les autres en hurlant: "non, on n'y va pas, il faut pas, ça porte malheur !"
J'apprends que seuls les garçons peuvent y entrer, mais les miens hésitent quand même. Je m'y aventure  sous les menaces des filles qui me promettent d'aller en enfer. Et là, surprise, le même spectacle des tas de terre plus ou moins fraîchement remuée sur lesquels la végétation pousse rapidement (lien de cause à effet ?)
Un collègue Mahorais m'apprendra que les cimetières sont comme ça ici et aussi que les gens sont enterrés sans "boîte" simplement enveloppés dans des tissus.
Étonnant, non ?
Sans aucun signe.
Simplicité, dénuement extrême.
Chacun jugera selon sa conscience....ou ne jugera pas.

NB : la photo du cimetière dans 'Insolite' est celle d'un cimetière chrétien à Mamoudzou.

Le gîte du Mont Combani

Situé au milieu de l'île, donc sur les hauteurs, c'est un très bel endroit au milieu de la forêt tropicale.
Il fait aussi table d'hôtes et bien sûr, nous n'avons pas pu résister.

Apéritif: punch et jus de fruits frais (maison, bien sûr)

Les tables d'hôtes

En dégustant la cuisine locale faite avec les légumes du jardin,
on admire le lagon 

Un des gîtes à louer

Saisis avant de partir, Maman maki avec son petit accroché à sa fourrure

Après ces efforts, la mer côté ouest

Avec Corentin, on a pu admirer un petit poulpe qui ne nous a rien prédit.

Couché de soleil, comme ils écrivent ici