27.9.11

Vie chère (suite)


Source Mayotte 1ère
"Deux personnes ont été blessées lors de la manifestation contre la vie chère, mardi à Mamoudzou. Une intersyndicale et des associations de consommateurs avaient appelé à une grève générale.
Parallèlement au mouvement de l’Education nationale, une intersyndicale et des associations de consommateurs ont également appelé à une grève générale, mardi à Mayotte, pour protester contre la vie chère. Une manifestation était organisée dans les rues de Mamoudzou.
Mais, la manifestation contre la vie chère s’est envenimée. Des manifestants ont tenté de forcer le barrage de gendarmes mobiles. Les jets de grenades lacrymogènes ont répondu aux jets de pierres."
(Pour la plupart, ce sont des jeunes, voire des gamins qui lançaient des pierres sur les "Robocops" locaux. Ce sont les mêmes qui ont édifié des barrages de pneus enflammés, pour mettre un peu plus de pagaille et en découdre avec toutes les polices.) 
" Deux blessés sont à déplorer. La marche s’est rendue vers la zone industrielle de Kawéni. Lundi soir, La Réunion avait envoyé des renforts de police. Mercredi dernier, une manifestation avait déjà réuni 3 000 personnes à Mamoudzou.
Les syndicats CGTMa, Cisma-CFDT, FO, CFE-CGC et les trois associations des consommateurs veulent ainsi dénoncer "le faible pouvoir d’achat et le coût élevé de la vie à Mayotte". Selon Boinali Said (Cisma-CFDT), de 2007 à 2011, le coût de la vie a augmenté de 60% à Mayotte, contre 15% à la Réunion et 5% en France métropolitaine. Les syndicats réclament un salaire minimum de 1 300 euros par mois pour tous en janvier 2012, a-t-il ajouté.
Des perturbations dans les transports et l’approvisionnement en essence
A Mayotte, qui présente des retards de développement importants par rapport à la métropole, le salaire minimum a connu depuis 2007 un processus de "rattrapage" par rapport au Smic métropolitain. Il a atteint 85% du Smic en 2010. Depuis 2011, le Smig mahorais a vocation à évoluer au même rythme que le Smic.
Des perturbations sont à prévoir dans les rotations des barges qui assurent la liaison entre Petite-Terre et Grande-Terre, dans l’approvisionnement des stations-services et dans la circulation routière dans l’ensemble du département.
Les leaders syndicaux ont déjà demandé au préfet un blocage de prix pour des aliments de base dans l’île : 10 euros pour 10 kg des "mabawa" (ailes de poulets), 15 euros pour le sac de viande de 10 kg et 10 euros pour le sac de riz de 20 kg. Le préfet leur a répondu que ce n’était pas dans son domaine de compétences."
Et la grève se poursuivra avec des barrages filtrants qui ralentiront encore un peu plus les accès à Mamoudzou demain matin. Certains se prennent à rêver à un mouvement similaire à celui des Antilles l'année dernière.
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