3.5.12

Diho

Voilà un autre artiste Mahorais qui vient de sortir son dernier clip, appelé "Simba", ce qui signifie lion en swahili, une des langues bantoues à l'origine de la déclinaison mahoraise (shiMaore) du comorien.

Ce morceau a été tourné à Mayotte, sur un des îlots de sable blanc. Ce n'est pas le morceau le plus représentatif de cet artiste, mais entre ces 2 tours d'élection française, un peu de musique fera du bien. Après aussi d'ailleurs.
De son vrai nom Saïd Ibrahim, il est né ici mais a passé plus de 20 ans à Marseille, comme beaucoup d'artistes. Il enseigne parallèlement à Mamoudzou les instruments traditionnels, et il se bat notamment pour sauver le dzendze, d'origine africaine (peut-être du Mozambique), qui a pratiquement disparu.
Dzenze Ya Shitsuva
La caisse de résonance est une moitié de calebasse
Démonstration en situation:
Mais il joue aussi du gaboussi (gabusi), autre instrument traditionnel, et se dit influencé par des rythmes mahorais comme le chigoma, très lent, le mchogoro, à l'origine marche nuptiale très lente aussi, et le patrossi.

Un autre de ses grands succès, Usishange (ne t'inquiète pas), raconte l'histoire d'un homme qui, en quittant son pays en Afrique, assure à son ami qu'il reviendra et de ne pas s'inquiéter. Cette chanson a paraît-il été un moment l'hymne que les clandestins refoulés chantaient sur le Maria Galanta, vedette qui les ramène à Anjouan.

Comme quoi, la blessure est profonde et les artistes s'en sont emparés.

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