17.7.12

Naufrage d'une politique

C'est ce qui ressort des commentaires de plus en plus nombreux de la presse "nationale" après un nouveau drame .
Vendredi dernier, 4 femmes et 3 enfants ont péri en mer au large de Mayotte, après le naufrage de leur kwassa-kwassa venant d'Anjouan. Il faut sans doute ajouter les 6 disparus à ce bilan.
Des immigrants dans un kwassa-kwassa tentent de rejoindre Mayotte
(Photo réalisée par la gendarmerie en 2007). © AFP
Encore un, mais ces naufrages font de plus en plus de vagues à Paris, du Sénat au gouvernement et dans les médias. ENFIN!!
Puisque la politique menée jusqu'ici ne donne pas de résultats, on va peut-être en envisager une autre.
En 2011, les autorités ont expulsé 26 405 personnes dont 5 389 enfants, record national! Mais la plupart d'entre eux reviennent dans ces bateaux de la mort.
On vient d'annoncer la prochaine construction d'un second CRA (Centre de Rétention Administrative) afin d'améliorer les conditions de rétention des futurs expulsés.
Car à Mayotte, où ne s'applique pas le droit commun du Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile (Ceseda), la durée moyenne de rétention est de 20 heures (quand elle a lieu) avant une expulsion par bateau. La circulaire du ministère de l'Intérieur rendue publique le 7 juillet et recommandant d'assigner les familles de sans-papiers avec enfants à résidence plutôt que de les placer en rétention ne s'applique pas ici. L'île est trop soumise à l'immigration.
Soit, mais on prend encore le problème à l'envers.
Il faudra bien arriver à empêcher ces kwassas, et pas en les interdisant, ce n'est pas possible. Prendre le problème en amont, à Anjouan précisément est la seule issue.
Construire une maternité, renforcer la surveillance des côtes anjouanaises et coopérer avec l'état Comorien.
Victorien Lurel était à Mayotte ces derniers jours, les élus lui en ont sûrement parlé...

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