20.3.14

Du pétrole aux Comores?

C'est tout à fait sérieux: il y a plusieurs mois que cette question circule dans la région et le dossier avance.
Selon l'AFP,
Les sociétés kenyanes Bahari Ressources Ltd (immatriculée à Jersey) et Safari Petroleum ont obtenu l'autorisation du parlement des Comores pour lancer la prospection pétrolière dans trois blocs de 6.000 km2 chacun, a-t-on appris mercredi de source parlementaire."
Dès que le projet a été connu, les autorités comoriennes se sont précipitées à l'idée de la manne financière que pourrait apporter la présence d'or noir dans ses eaux territoriales. La République Islamique des Comores y voit des richesses capables de la sortir de la misère dans laquelle elle se trouve, et dont elle ne survit que grâce à l'argent envoyé par les émigrés ainsi que des exportations agricoles et des investissements étrangers dans les routes et ports. Car il n'y a pas de production dans les Comores, exclusivement dépendantes des importations, comme Mayotte d'ailleurs.
Donc plusieurs blocs ont été tracés, qui seront étudiés et peut-être exploités s'il y a du pétrole. Rien n'est sûr mais comme on dit, des sources autorisées assurent que la probabilité est forte pour qu'il existe des hydrocarbures offshore dans la région.
Les 4 îles de l'archipel avec à l'extrême droite le Banc du Geyser, submergé
Sur cette carte, on distingue les blocs devant être prospectés et on voit que les quatre îles de l'archipel sont concernées. Rien de plus normal sauf qu'il passe une frontière entre Mayotte et les trois autres îles de la Lune, car ne l'oublions pas, Mayotte est française, même si à Moroni, est toujours arborée la fameuse prédiction:
Comme le souligne l'article de l'AFP,
Le pétrole pourrait aussi raviver la question de Mayotte, quatrième île à l'est de l'archipel, devenue le 101e département français en 2011 mais toujours revendiquée par Moroni.
Le décret présidentiel du 10 janvier 2014, fixant les zones maritimes comoriennes "telles qu'elles sont reconnues par les droits, international et interne" répertorie quarante blocs pétroliers et inclut Mayotte." 
Il existe d'innombrables articles récents fustigeant la condamnation par la France du référendum qui s'est déroulé en Crimée, alors qu'on estime ici mais aussi dans certains médias européens que le référendum de 1975 approuvant le rattachement de Mayotte à la France est tout aussi illégal!
Même si aucun pétrole ne coule dans la région, l'encre, elle, coulera encore longtemps à ce sujet.

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